LES FLEURS DB LA PETITE IDA. 201
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petite Ida se reglissa dans son lit, où elle réva de
tout ce qu’elle avait vu.
Lorsqu’elle se leva le lendemain matin, elle
courut vite au salon pour voir si les fleurs y étaient
encore: elle tire les rideaux du petit lit de poupée,
— elles étaient bien là, mais plus désséchées encore
que la veille.
Sophie était couchée tout de son long dans le
roir, comme la petite Ida l’y avait placée, et elle
avait l’air très endormie !
N’as tu donc rien à me raconter, ne te rapèles
tu pas ce que tu as à me dire ? lui demanda Ida.
Mais Sophie avait l’air on ne peut plus bète, et ne
soufla mot.
Tu es insupportable! s’écria Ida, et elles sont
trop bonnes, d'avoir dansé avec toi! — puis, elle
prit une jolie boite, sur laquelle étaient peints de
beaux oiseaux, et mit les fleurs mortes dedans. Ce
sera votre cercueil, dit elle, il est bien gentil! et
lorsque mes cousins du Nord arriveront, nous irons
ensemble vous enterrer dans le jardin, pour que
vous puissiez refleurir plus belles encore cet été.
Les cousins du Nord étaient deux aimables pe-
tits garçons: lun s’appelait Jean, l’autre Adolphe;
leur père leur avait fait cadeau d’arcs et de flèches,
qu’ils avaient apportés pour les montrer à Ida.
Elle leur raconta l'histoire des fleurs mortes et les
invita à l’enterrement. Les deux cousins marchaient
en avant, leurs arcs sur l’épaule, la petite Ida sui-
vait, portant la boite où étaient les fleurs mortes.