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BRANCACCIO ET LES ESPAGNOLS 195
Christine, malgré sa bonne volonté, n'eut pas le temps de
faire autre chose pour Mgr Brancaccio que de lui donner
quelques bons conseils, car les événements marchèrent plus
vite qu’on ne l'aurait cru. Les premiers jours, tout parut aller
à souhait. Astorga recut le prélat avec grande amabilité et
de manière à lui donner les meilleures espérances (1). Il
croyait évidemment que l'affaire avait déjà été étouffée par
les déclarations de Médicis, et qu'il n'aurait plus à se pro-
noncer sérieusement là-dessus. Dans ce cas quelques paroles
plus ou moins flatteuses lui semblaient probablement de peu
d’importance. Mais il s’aperçut bientôt que la candidature de
Brancaccio prenait corps et qu’une attitude décisive serait
nécessaire. Chigi et Médicis avaient eu de nouvelles confé-
rences avec Barberino, Rospigliosi et Azzolino pour trouver
une issue (2). Comme à l'ordinaire on n'avait pu s'entendre
sur aucun nom, mais Barberino avait chaudement plaidé la
cause de Brancaccio. Il se portait garant de la loyauté et de la
fidélité de son ami, s’offrant même à s'embarquer avec ses
neveux pour l'Espagne sur des felouques, comme otages de
Brancaccio (3). Médicis ne le découragea pas ouvertement,
et Barberino commenca de suite les pratiques d'usage pour
Brancaccio, comptant sur l'appui de la Triple ligue et des
Français, qui déclaraient que Brancaccio était tout ce qu'ils
souhaitaient (4), et au moins sur la neutralité d'Astorga. Les
péres jésuites Oliva et Gonzales, intimes de l'ambassadeur,
s'étaient maintes fois prononcés en faveur de Brancaccio, ce
qui semblait un bon présage. Plusieurs des cardinaux de la
(1) Christine à Azzolino, 7 avril; Azzolino à Vidoni, 9 avril; Grimani au doge,
12 avril ; Chaulnes au roi, 15 avril. — Chaulnes affirme même qu’Astorga « traita
les parents du cardinal Brancaccio avec les honnêtetés les plus grandes du monde,
jusqu’à leur dire qu’il n’y avait nulle exclusion en Espagne contre leur oncle, et
que dans les occasions l’on verrait l’estime que la reine d'Espagne en faisait. »
Le témoignage de Chaulnes est cependant sujet à caution lorsau’il s'agit d'As-
torga.
(2) Vidoni à Azzolino, 9 avril. — Azzolino à Vidoni, 9 avril.
(3) Médicis à Astorga, 8 avril; Perrnuccerni, III, 250.
(+) Chaulnes au roi, 15 avril. — Selon Chaulnes, Médicis aurait même promis
d'appuyer Brancaccio auprès d’Astorga. Je préfère ne pas acenser Médicis d’une
‘usseté sur le seul témoignage de Chaulnes,