CONTES D’ANDERSEN.
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intérieures lui criaient : « On ne vieillit jamais. Jouis gaie-
ment de la vie. Sois libre comme l’oiseau dans l'air. Vole où
appelle le plaisir.»
Il revit ses, chères hirondelles qui chantaient toujours :
« Vi 0g à, 09 à 09 vi. » Tout était animation et joie.
Là-bas s’étendait la prairie comme un tapis de velours
vert. (à et là des chalets d’un ton foncé. On entendait le
bourdonnement bruyant des eaux de la Lutschine. Rudy revit
les glaciers, leurs blocs de glace couleur d’émeraude, leurs
crevasses béantes. Les cloches de la chapelle tintaient comme
si elles sonnaient en l'honneur de son retour. Son cœur bat-
tait : il se rouvrait à tous les chers souvenirs de son enfance.
Un instant la pensée de Babette disparut de son esprit. Il
marchait sur le même chemin où, petit garçon, il avait oilert
aux touristes les petits chalets que découpait son grand-
père. Pauvre grand-père ! Sa maisonnette se voyait là-haut
parmi les sapins : des étrangers l’habitaient.
Des enfants accoururent au-devant de lui pour lui vendre
leurs bibelots. L'un d’eux lui présenta une rose des Alpes.
Il la prit comme étant de bon augure; déjà il pensait de nou-
veau à Babetite.
Il redescendit rapidement, traversa le pont au confluent
des deux Lutschine. Il avait quitté la région des sapms.
Partout des arbres fruitiers; la route était bordée de noyers
au frais ombrage. Il aperçut enfin des drapeaux flottant
au vent : la croix blanche sur fond rouge, les couleurs
des Suisses comme des Danois. Interlaken était devant
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C'était, à ce qu’il lui parut, une ville superbe comme pas
ane au monde. Elle s'était parée pour la fête. Ce n’était pas