Nqn
A
#,
95, Py
dNmma
séillante
n Dent
“Ou a
tr le fond
et là, au
)S, s'éle-
oteaux,
1 télé-
sent 19
\tre un
eût VU
ê qu on
‘ent pour
essécht,
ss) SIlel-
; \a patuit
93 el encil
morte
pl guoolé
céppnens
à) tlèg
, spl à
qudts *
A Gif
grit À
LA VIERGE DES GLACIERS.
31
Ses yeux étaient fixés sur un seul point, sur une lumière
qui scintillait à travers le feuillage. Elle se trouvait dans la
chambre de la maison du meunier où habitait Babette. On
eût supposé, en voyant l’immobilité et l'attention de Rudy,
qu’il guettait un chamois; mais en ce moment il était plutôt
le gibier que le chasseur : il ressemblait à un chamois qui,
pendant plusieurs minutes, reste sur la pointe d'un rocher,
sans plus bouger que s’il était sculpté dans le roc, jusqu’à ce
que tout à coup, au bruit d'une pierre qui tombe, il bondisse
et disparaisse. G'est ce que fit précisément Rudy. Une idée
venait de rouler dans son esprit. Il se secoua brusquement.
« Il ne faut jamais reculer, se dit-il, il ne faut jamais déses-
pérer. Va, entre hardiment au moulin. Bonsoir, meunier ;
bonsoir, mademoiselle Babette; n'est-ce pas bien terrible à
dire? On ne fait pas de chute ‘quand on a la conviction de ne
point choir. Il faut bien cependant que Babette me voie, si je
dois être son mari. »
Plein d’un vif courage, il se mit en marche. Il savait dis-
tinctement ce qu’il voulait : il voulait Babette.
Il longea le fleuve dont les eaux jaunes roulaient avec
fracas: il suivit le sentier bordé de saules dont les bran-
ches plongeaient dans la rivière, et arriva à la maison du
meunier.
Mais ‘c’était comme dans la vieille chanson : « Tout le
monde était sorti, il n’était resté que le chat. » {
Le chat se trouvait en effet sur les marches de l'escalier,
devant la porte; il fit un gros dos en disant : Miaou. Mais
Rudy ne comprenait plus le langage des bêtes. Il frappa ; per-
sonne ne l’entendit, personne ne vint ouvrir. Le chat reprit
son miaou, miaou. Dans le temps, Rudy aurait saisi tout de