CONTES D’ANDERSEN.
torrents mugissants coulent avec rapidité comme s'ils crai-
gnaient de ne pas arriver assez tôt pour disparaître dans
la mer.
Le soleil darde ses rayons brûlants dans les profondes
vallées. Il fond les masses de neige, qui regèlent la nuit et
forment des blocs de glace, des avalanches , des glaciers
superposés l’un à l'autre.
Il y a deux de ces glaciers qui remplissent les vastes cre-
vasses des rochers sous le Schreckhorn et le Wetterhorn près
de la petite ville de Grindelwald. Ils sont curieusement dis-
posés, et l’été une foule de touristes de tous les pays s’y
arrêtent. Ils arrivent de la vallée; ils montent pendant des
heures et quand ils sont au sommet, ils voient la plaine
comme du haut d’un ballon lancé dans les airs.
Sur les cimes les nuages s'amoncellent souvent et éten-
dent un immense rideau de vapeurs, tandis que la vallée
est éclairée des rayons du soleil qui font resplendir la verdure
comme si c’était un transparent. En bas, les eaux grondent et
roulent avec fracas. Sur les hauteurs, elles murmurent et
bruissent doucement, et glissent le long des rochers et Sy
déroulent en rubans argentés.
Des deux côtés de la route qui monte aux glaciers sont
des chalets entourés chacun d’un petit champ de pommes de
terre servant à nourrir les enfants qui foisonnent dans ces
maisonnettes et dont les petites bouches dévorent tant et
plus.
On voit ces enfants se précipiter par bandes au-devant
des touristes, les entourer et leur offrir les gentils petits cha-
lets sculptés en bois que façonnent leurs parents. Qu’il fasse
beau, qu’il pleuve à torrents, cette marmaille d’enfants est
deg |
l'Étoy
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fera
droit;
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an