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LA FILLE DU ROI DE LA VASE.
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de nous fixer ici : nous y avons des grenouilles et des saute-
relles à gogo ; que faut-il de plus? Nous voici donc au terme
de notre voyage. »
En effet, on demeura en ces parages. Les vieux se ca-
sèrent dans un nid suspendu à un minaret élancé. Ils se
livrèrent aux douceurs d’un repos bien mérité, s’occupant à
lisser leurs plumes et aiguisant leurs longs becs contre leurs
jambes rouges. De temps à autre, ils tendaient le cou, sa-
luaient les passants avec gravité, puis levaient la tête et
jetaient autour d’eux un regard de leurs gros yeux bruns :
ils avaient l’air d’en savoir long.
Les jeunes femelles se pavanaient au bord du fleuve, à
travers les jones. Elles y faisaient des connaissances parmi
les jeunes cigogneaux, sans que le sentiment leur fit oublier de
croquer à chaque troisième pas une grasse grenouille. Puis
elles prenaient dans leur bec quelque petit serpent, le ba-
lançaient un peu, en dodelinant de la tête, pensant que
cela leur allait bien ; après quoi elles dévoraient la bête, qur
se tortillait.
Les petits mâles se chamaillaient, se battaient à coups
d'ailes, à coups de bec. Le sang coulait souvent, et décidait
les questions de préférence. De la sorte, ils se flançèrent
tous l’un après l’autre. Alors chacun avec sa chacune
s’occeupa de bâtir un nid. On recommença à se quereller
pour les bonnes places. C’est que dans les pays chauds
on est vif et violent. Enfin tout finissait par s'arranger et
s’apaiser.
Les vieux regardaient tout cela d’un air paterne. Mème
quand les jeunes se battaient, ils souriaient, car tout sied
bien à la jeunesse. Tout le monde des cigognes était heureux.