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Elles étaient en Égypte, le pays lumineux où, même au
cœur de l’hiver, le soleil darde des rayons aussi chauds que
ceux qu'il lance chez nous au plus fort de l’été. Partout les
tamarins, les myrtes, les lauriers étaient en fleur. Le croissant
de Mahomet reluisait sur les coupoles des mosquées. Aux
plus hauts balcons des minarets se perchaient les cigognes.
se reposant de leur long voyage.
Elles allèrent par couples regagner leurs anciens nids,
construits à la suite l’un de l’autre sous les arcades des tem-
ples ruinés, accrochés aux chapiteaux des colonnes antiques
restées debout. Le dattier les couvrait de ses palmes comme
d’un parasol. Sur le fond de l'horizon transparent se dessi-
nait la silhouette grise des pyramides; le désert découvrait sa
vaste étendue où le lion de ses grands yeux fiers contemple
le sphinx de mfarbre. Cela ne ressemblait pas aux marécages
du Jutland, mais c’était ‘un beau pays. :
Les eaux du Nil s’étaient retirées; les grenouilles grouil-
laient dans la vase. C'était là un fameux spectacle pour les
cigognes, Les jeunes, qui n'avaient jamais été à pareille fête.
crurent d’abord que c'était un mirage trompeur.