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CONTES D’ANDERSEN.
je ne puis arriver jusqu'à toi, ce maudit licou n’est pas assez
long. » {
Le chardon ne répondit pas à ces avances grossières. I]
devint de plus en plus songeur, et, à force de tourner et re-
tourner ses pensées, il aboutit, vers Noël, à cette conclusion
Jui était bien au-dessus de sa basse condition : « Pourvu que
mes enfants se trouvent bien là où ils sont, se dit-il: moi,
leur père, je me résignerai à rester en dehors de la haie, à
cette place où je suis né.
— Ge que vous pensez là vous fait honneur, dit le dernier
rayon de soleil. Aussi vous en serez récompensé.
— Me mettra-t-on dans un pot ou sur un cadre? démanda
le chardon.
On vous mettra dans un conte, » eut le temps de ré-
pondre le rayon avant de s’éclipser.
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