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« Voilà donc Georges qui sera confirmé à Pâques, » dit la
portière à son mari.
— Le plus sage serait de le mettre en apprentissage, dit
le père. Il faudrait lui choisir un bon métier. Comme cela,
nous ne l'aurions plus à la maison.
— ll faudrait toujours qu’il couchât à la maison, répon-
dit la mère ; on ne trouve guère de maîtres qui logent leurs
apprentis. Nous serions toujours obligés de l’habiller. Autant
vaut donc le garder tout à fait chez nous. Nous trouverons
bien le peu qu’il mange : quelques pommes de terre, et il est
satisfait. Les leçons de dessin lui sont données pour rien.
Laissons-le suivre son chemin ; tu verras qu'il fera notre
joie. C’est ce que dit son professeur. »
Les habits pour la confirmation étaient prêts. La mère de
Georges les avait cousus. Un petit tailleur du voisinage les
avait coupés, et c'était un habile homme : « S’il avait pu,
disait la portière, s'établir dans une belle rue et avoir un
grand atelier avec des garcons et des apprentis, il serait
devenu tailleur de la cour. » Les habits étaient prêts, Georges
aussi était prêt. Le grand jour arrivé, il recut de son parrain,
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