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CONTES D’ANDERSEN.
Ils laissèrent la figure qui attestait que Kay avait gagné sa
liberté. Ils se prirent par la main et sortirent du palais,
Ils parlaient de la grand’mère, de leur enfance ét des roses
du jardinet sur les toits. À leur approche, les vents s'apai-
saient et le soleil apparaissait. Arrivés aux broussailles char-
cées de fruits rouges, il trouvèrent le renne qui les attendait
avec sa jeune femelle ; elle donna aux enfants de son bon lait
chaud. Puis les deux braves bêtes les conduisirent chez la
Finnoise, où ils se réchauffèrent bien, puis chez la Laponne,
qui leur avait cousu des vêtements neufs et avait arrangé pour
eux son traîneau.
Elle les y installa et les conduisit elle-même jusqu’à la
frontière de son pays, là où poussait la première verdure.
Kay et Gerda prirent congé de la bonne Laponne et des deux
rennes qui les avaient amenés jusque-là. Les arbres avaient
des bourgeons verts; les oiseaux commençaient à gazouiller.
Tout à coup Gerda apercut sur un cheval magnifique, qu’elle
reconnut (c'était celui qui était attelé au carrosse d’or), une
jeune fille coiffée d’un bonnet rouge. Dans les fontes de la
selle étaient des pistolets. C’était la petite brigande. Elle en
avait eu assez de la vie de la forêt. Elle était partie pour le
Nord, avec le projet, si elle ne s’y plaisait pas, de visiter les
autres contrées de l’univers.
Elle reconnut aussitôt Gerda, qui aussitôt la reconnut.
C’est cela qui fut une joie!
« Tu es un joli vagabond, dit à Kay la petite brigande.
Je te demande un peu si tu mérites qu’on coure à cause de
toi jusqu’au bout de la terre. » {
Gerda lui caressa les joues, et, pour détourner la conver-
sation, demanda ce qu'étaient devenus le prince et la prin-
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