Le règne de Josepu I offre, en Portu-
gal, un tableau intéressant. Secondé par le
célebre Marquis DE Pomraz, il s’uceupe à
réparer, autant qu’il est en lui, les ravages
de la nature *); et tâche de rendre utiles à
ses sujets les alliances qu’il a contractées avec
les cours de Vienne et de Londres. Dévoué
à la félicite publique, il a pour objet d’en-
tretenir et de conserver la paix. Sa fermeté
et la vigueur de son gouvernement mettent
son royaume à l’abri de l’influence des événe-
mens qui troublent l’Europe, tandis que sa
prévoyance et sa sagesse augmentent la source
des richesses du Portugal et la concentre dans
ses Etats. Néanmoins il se forme une conju-
ration contre les jours de cet excellent Roi:
il est blessé et près de perdre la vie. Il la
recouvre et continue à pratiquer les plus
grandes. vertus.
En France, Lours «V occupe le trône
des Bourbons. Ce royaume, que trois-cens
ans de prospérité ont porté au plus haut de-
gré de puissance, est déchu de son ancienne
splendeur, et ne joue plus, dans le système
politique de l'Europe, que le rôle des Etats
secondaires. Sans principes, comme sans éner-
gie, le cabinet de Versailles perd sa conside-
ration au dehors et accumule sur la France
*) L’affreux tremblement de terre en 1755.